Nuages
Je regarde passer les nuages.
Ils sont innombrables et variés à l'infini depuis le petit flocon blanc,isolé dans le bleu,jusqu'à la nappe parfaitement sombre des jours gris.Il en est de floconneux,de neigeux,d'inconsistants,d'épais,de plats comme des tartes,de gercés,de fissurés,de déchirés,de balayés,de torturés,il en est que le vent arrache et éparpille après les avoir brassés;alors ils s'élevent en cyclones,vrillés,émincés,laminés entre deux tourbillons,couronnés d'un bouillonnement étincelant.Ils sont dorés,argentés,rouges ou bleus,violets ou jaunes.Les uns sont comme des masses boursouflées de pâte en fermentation,reposant sur des plateaux qui les reflètent;les autres sont cuivrés,terribles,colorés par un feu qui s'étend quelque part,au couchant;leurs ombres sont béantes,pleines de pluie et de froides haleines.Et cela court,cela tourne,cela glisse,cela se bouleverse dans un tohu-bohu,dans un tranquille tourbillon monstrueux qui écrase,de ses proportions,le troupeau gros comme une bande d'insectes,perdu dans la friche aux maigres brins.
Ces quelques lignes sont tirées d'un roman d'HENRI VINCENNOT,écrivain bourguignon bien connu.Ce livre porte pour titre: RECITS DES FRICHES ET DES BOIS.
Ils sont innombrables et variés à l'infini depuis le petit flocon blanc,isolé dans le bleu,jusqu'à la nappe parfaitement sombre des jours gris.Il en est de floconneux,de neigeux,d'inconsistants,d'épais,de plats comme des tartes,de gercés,de fissurés,de déchirés,de balayés,de torturés,il en est que le vent arrache et éparpille après les avoir brassés;alors ils s'élevent en cyclones,vrillés,émincés,laminés entre deux tourbillons,couronnés d'un bouillonnement étincelant.Ils sont dorés,argentés,rouges ou bleus,violets ou jaunes.Les uns sont comme des masses boursouflées de pâte en fermentation,reposant sur des plateaux qui les reflètent;les autres sont cuivrés,terribles,colorés par un feu qui s'étend quelque part,au couchant;leurs ombres sont béantes,pleines de pluie et de froides haleines.Et cela court,cela tourne,cela glisse,cela se bouleverse dans un tohu-bohu,dans un tranquille tourbillon monstrueux qui écrase,de ses proportions,le troupeau gros comme une bande d'insectes,perdu dans la friche aux maigres brins.
Ces quelques lignes sont tirées d'un roman d'HENRI VINCENNOT,écrivain bourguignon bien connu.Ce livre porte pour titre: RECITS DES FRICHES ET DES BOIS.